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Êtes-vous sûr d’avoir monté votre boîte avec les bons associés ?
Écrit par Carl-Alexandre Robyn| Catégorie: Pub ... divers | Date: 2-2-2018
Voilà bien une problématique souvent ignorée par les primo entrepreneurs.
Les mésententes entre fondateurs sont la principale cause de cessation d’activité des startups : 72% des échecs des jeunes entreprises sont dus à des problèmes d’incompatibilité nés d’une mauvaise sélection des associés et/ou d’une mauvaise répartition des actions entre eux. Ainsi, les mariages d’affaires qui tournent mal sont légion.
Voici une solution permettant d’anticiper cet écueil et de renforcer les liens entre associés. Il s’agit d’un outil permettant au porteur de projet de bien choisir ses cofondateurs en sondant leur capacité « start-uppeuriale » et l’adéquation de leurs aspirations et de leur vision avec la sienne.
Le cœur de la solution repose sur un test baptisé FOSE (acronyme de Founders’ Suitability Estimator). Ce test, associant les techniques du scoring et celles du Behavioral Interviewing, consiste en un pool de questions d’interview à poser aux associés potentiels pour identifier leurs soft skills, c’est-à-dire les aptitudes indispensables pour que la bonne entente entre associés s’installe dans la durée.
Ce questionnement révélateur d’ « atomes crochus » est constitué par une série réfléchie de "mini" mises en situation autour des principales aptitudes que l’on espère rencontrer chez les fondateurs de toute jeune pousse : les facultés d’adaptation, d’analyse, d’attention aux détails, de communication, de contrôle, de prise de décision, de délégation, de formation, de flexibilité, d’autonomie, de prise d’initiative, d’intégrité, de relations interpersonnelles, de jugement, de leadership, d’apprentissage, d’écoute, de coopération, de gestion du temps, de planification, de résilience, de confidentialité, de senior management, résistance au stress, de supervision, d’éthique de travail, d’analyse de soi, les compétences techniques et commerciales, etc.
Une des meilleures façons de savoir si vos candidats ont les qualités requises pour travailler avec vous est de leur demander directement comment ils les ont utilisées récemment.
Par exemple :
- Un investisseur vous fait une offre de rachat mais assortie d’une clause de non-concurrence d’au moins cinq ans. Comment réagiriez-vous ?
- Pour financer votre événement, un sponsor exige de recourir au spectacle d’une troupe de nains. Acceptez-vous ses conditions ?
- Vous travaillez dur sur un projet puis on vous dit de changer vos priorités, vos perspectives et de trouver une autre approche. Comment réagiriez-vous ? Avez-vous déjà eu ce genre d’expérience ?
- Quel type de problèmes pensez-vous rencontrer en devenant associé ? Pourquoi ?
- Comment gérez-vous les cassements de routine, les interruptions et les changements de dernière minute ?
- Avez-vous déjà « pitché » un projet à des amis, à des collègues, à des directeurs, à des inconnus ? Comment vous y êtes-vous pris ? Pourquoi pensez-vous que les choses se sont déroulées comme elles l’ont été ?
- Que feriez-vous pour surveiller les progrès des membres de votre équipe sur une mission que vous leur confieriez ?
- Quelles procédures utiliseriez-vous pour évaluer les performances des membres de votre équipe ?
- Pensez-vous qu’il soit possible d’être loyal envers le fondateur initiateur du projet, tout en étant en désaccord avec certaines règles et/ou certaines politiques ? Pouvez-vous citer un exemple tiré de votre propre expérience ?
L’évaluateur (en l'occurrence, le porteur de projet) peut constater si les candidats associés ont répondu avec ou sans divergence.
L’idée sous-jacente de ce modèle est de mettre en lumière, de manière systématique, les talents inter-relationnels des aspirant-cofondateurs et d’évaluer instantanément, grâce à une analyse comportementale pré-formatée leur personnalité de start-uppeur.
Plutôt que d’essayer de deviner l’avenir (les prévisions économiques et financières linéaires du business plan) dans un environnement essentiellement chaotique, l’équipe fondatrice d’une start-up doit travailler sa capacité à résister à un choc imprévisible ou inconnu et même à en tirer profit. Le fondateur doit donc chercher à savoir si lui-même et surtout si ses futurs associés ont les « bonnes » attitudes ou s’ils connaissent les « bons » comportements à adopter.
Et comme les créateurs d’entreprise manquent souvent de méthode et de rigueur dans le choix de leurs associés, et que ce choix se fait généralement au « pifomètre », il était nécessaire de concevoir une méthode intéressante (novatrice, logique et équitable) pour départager les candidats cofondateurs.
Dans le modèle FOSE on identifie d’abord les éléments qui devraient être pris en compte (les aptitudes que l’on souhaite déceler chez les candidats) puis on formalise le processus de prise de décision (définition des questions, évaluation des réponses, pondération de chacun des éléments pris en compte, recensement des contributions personnelles des candidats). L’outil utilise un calculateur, assez simple, permettant de quantifier les éléments clés intervenant dans le processus de prise de décision du fondateur et de classer les candidats.
Les étapes du processus sont expliquées dans le guide pratique « Start-up : bien choisir ses associés et mieux répartir son capital-actions ».
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Carl-Alexandre Robyn
Startupologue
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